Learning english
Savoir l'anglais aujourd'hui est un atout qui ouvre la porte à une quantité de possibilités et à une richesse culturelle : rencontres, voyages, travail, lectures...
Quand nous avons commencé l'instruction en famille, nous nous sommes évidement posé la question de l'apprentissage de l'anglais.
Bizarrement nous n'avons pas pensé que nous pourrions être des enseignants pour nos filles. Nous le faisons pourtant pour tout le reste, en apprenant avec elles quand nous ne savons pas.
Nous avons trouvé une jeune fille anglophone qui est venue une fois par semaine pendant un an. Elle ne s'exprimait pas bien en français, nous étions tous obligés de lui parler en anglais !
Les filles l'aimaient bien, elle était devenue leur amie. Mais malheureusement l'année suivante, son planning ne lui a plus laissé le temps de venir chez nous, et nous n'avions pas le coeur de la remplacer. Les filles n'avaient pas envie de quelqu'un d'autre !
Depuis 2014 avons fait plusieurs voyages en Angleterre, ce qui a permis aux filles de comprendre l'intérêt de savoir parler anglais pour se faire comprendre.
Nous avons trouvé chez Assimil deux livres CDs sympa avec des chansons très bien faites, suivies d'une petite leçon. Les filles ont appris beaucoup de chansons ont ainsi retenu pas mal de vocabulaire et de tournures de phrases. Nous avons même eu droit à des petits spectacles chantés et mimés avec les versions instrumentales des morceaux. Nous emportons souvent ces CDs pour occuper les voyages en voiture.
Puis nouvelle année, nouvelle question de l'anglais... Comment leur apprendre cette langue de manière vivante ? Nous ne voulions pas en faire un apprentissage scolaire avec des fiches et des cahiers d'exercices, nous savons bien par expérience que ça ne marche pas ! Pour ma part j'ai surtout appris l'anglais en lisant, en parlant avec des anglais, en regardant tous les films en VO. Évidement les bases apportées par l'école m'on été utiles, mais je ne savais pas parler anglais en sortant du lycée. À quoi bon passer toutes ces années à rabâcher la même chose pour un résultat au final très médiocre. Mon niveau d'anglais a énormément progressé depuis que je lis presque tous les jours en anglais et que j'écoute régulièrement des podcast en anglais sur des sujets qui m'intéressent (l'éducation et le homeschooling avec AtHome par exemple).
Pour les filles nous avons décidé d'acheter la méthode Rosetta Stone, recommandée par une amie qui l'utilise avec ses filles en IEF elles-aussi. C'est simple et efficace, et ça demande de parler, lire et écouter. Le fait que ça soit interactif et avec un accent britannique (et non américain) était un bon point pour nous. De plus la méthode n'est pas conçue spécifiquement pour des enfants : ce n'est pas bébête comme ça peut souvent l'être dès qu'on cible les enfants, et le graphisme est sobre. Les filles aiment bien en faire de temps en temps et Liv a beaucoup progressé grâce à ce logiciel.
Mais une autre idée nous est venue de Thaïlande, sous la forme d'un petit e-book rédigé par une amie à l'autre bout du monde ! Cette maman d'une petite Émy (non-sco elle aussi et correspondante de mon Émy) a été inspirée par l'expérience des enfants homeschoolers en Thaïlande, parlant bien anglais pour la plupart, sans que leurs parents soient eux-mêmes anglophones. Elle a écrit un e-book pour partager cette "méthode” et accompagner nos enfants dans un apprentissage vivant de l'anglais (ou n'importe quelle autre langue bien sûr).
Là bas, témoigne-t-elle, elle a rencontré un grand nombre d'enfants de différentes nationalités s'exprimant en anglais avec aisance et un bon accent de surcroit ! Intriguée par ces enfants quasiment bilingues elle a mené l'enquête et elle nous raconte comment ces enfants ont appris. Par ailleurs son site regorge de bons conseils !
En tout cas l'idée est toute simple : parler anglais à ses enfants, de manière récurrente. Quoi de plus basique, me suis-je dit après avoir lu son livre ! Pourquoi ne pas y avoir pensé avant ?!
Mais en réalité ça n'est pas si facile, cela demande beaucoup de discipline et de régularité pour voir vraiment une progression. Et si nous ne parlons pas bien nous-mêmes ? C'est possible, nous dit-elle, il nous faut apprendre en même temps que nos enfants !
Chez nous, l'expérience a porté ses fruits assez rapidement.
Je ne me sentais pas capable de parler tout le temps en anglais, alors j'ai d'abord choisi de parler anglais à certains moments dans la semaine, des moments qui ne nécessitent pas des conversations trop complexes ou un échange d'idées importants, comme les préparatifs du soir par exemple.
Les filles ont commencé par râler. Oh non !! Ne parle pas anglais maman... puis en tenant bon, elle ont fini par accepter et même me le demander.
Liv comprend à peu près tout ce que je dis maintenant et peut traduire pour sa soeur. Émy progresse également et utilise de temps en temps des mots ou petites phrases en anglais.
Mais comme toujours, l'assiduité est la chose la plus difficile quand nous mettons en place des choses comme celle-ci ; c'est comme avec le yoga ou la méditation. On s'y met, plein de bonne volonté, et petit à petit la motivation s'envole et puis on oublie...
L'anglais n'a pas échappé à la règle et pendant un long moment, je n'ai plus parlé anglais. Émy s'était mise à râler qu'elle ne comprenait rien à chaque fois que j'essayais et je n'ai pas insisté. Cela ne les a pas empêché de continuer avec Rosetta Stone, ni de lire des albums en anglais (que nous aimons bien ramener de nos voyages) ou encore d'en écouter ici (une mine d'or pleine d'e-book lus par des anglais !).
Récemment nous avons programmé un nouveau voyage en Angleterre pour le mois de juillet (Youpi !!!) et d'un coup la motivation pour parler anglais est revenue !
Mais nous avons décidé de procéder autrement : traduire peu à peu des phrases (que nous utilisons souvent) et les noter dans un cahier pour les apprendre. Une fois qu'elles sont mémorisées, nous devrons toujours les dire en anglais ! C'est la règle. Les filles aiment l'idée, et je trouve que ça marche bien. Émy me pose des questions en anglais et comprend toutes les phrases que je lui dis.
Maintenant, il va falloir tenir sur la durée... Mais c'est tellement motivant de les voir apprendre si facilement et progresser que j'espère arriver à poursuivre sur un bon rythme.
En plus de tout cela, je n'hésite pas à acheter des livres en anglais, qui n'ont pas été traduits en français. Celui-ci notamment me plait beaucoup et plait aussi à Liv qui l'utilise souvent. Cela l'amène à lire en anglais et à apprendre du vocabulaire. Liv, dans son premier billet, vous avait également parlé de livres qu'elle aime bien sur les oiseaux, que nous avons acheté à Londres. Ainsi elle apprend les noms des oiseaux en français et en anglais, et ils sont bien différents !
Les filles sont abonnées à un club Nature, the Wild Explorer Club, qui est tout en anglais. Elles reçoivent une tâche par semaine, rédigée en anglais et ont accès à une vidéo explicative, en anglais également. Il y a aussi un petit magazine mensuel. Liv vous parlera bientôt de ce club dans un nouveau billet qu'elle a commencé à écrire !
Petit à petit, j'intègre des livres en anglais dans notre bibliothèque, que ça soit des petits albums ou des livres plus compliqués, et même du matériel, ainsi l'anglais apparaîtra comme une langue familière pour les filles.
Évidement, le mieux serait d'aller vivre un moment dans un pays anglophone ! Mais en attendant, nous intégrons des petits bouts d'anglais de manière vivante et amusante, en espérant semer des bonnes graines pour leur apprentissage futur.