Une liberté qui dérange

Que vous soyez directement concernés par l'instruction en famille ou simple spectateur, vous n'êtes certainement pas passés à côté du débat et des mesures mises en route au sein du gouvernement, dans le but de mieux contrôler ce qui sort du cadre. C'est à dire nous !
Nous les familles qui osons prendre des libertés, qui osons embrasser la liberté, la vivre pleinement (ou du mieux que nous pouvons...), nous qui osons l'aimer, cette liberté !
Et ça, ça dérange.

Car oui, l'état voudrait bien qu'elle s'arrête quelque part, cette liberté ! Qu'elle n'aille pas trop loin... au risque de ne plus pouvoir la contrôler.
Perdre le contrôle d'une partie grandissante de la population c'est effrayant, non ? (Pourtant nous ne sommes que 0,3% sur les 8,1 millions d'enfants "soumis" - ça n'est pas mon terme - à l'obligation scolaire.)

Je m'accroche à l'idée que la France est la "patrie des droits de l'homme", et que - même si parfois elle a été rappelée à l'ordre par des organisations défendant les droits de l'homme - elle ne peut pas nous voler notre liberté d'agir, de choisir pour nos propres enfants...  Pourtant, on dirait bien que ça en prend le chemin, à petit pas, insidieusement ...

Lorsque nous parlons de liberté, c'est d'un problème fondamental dont nous parlons. La liberté est nécessaire à la vie et partout dans le monde des hommes ont lutté et luttent encore pour la conquérir.
En France, nous vivons dans une "relative" liberté ; nous n'avons pas besoin de nous battre chaque jour pour avoir le droit de bouger, de penser et de nous exprimer. Mais la liberté, c'est bien plus que ça.
La vraie liberté n'accepte pas de direction. Comme le dirait Krishnamurti, il s'agit de la qualité d'un esprit et d'un coeur qui sont libres.
C'est une belle définition, qui va bien à nos enfants. Élevés dans la liberté que nous leur offrons, ils sont libres penseurs, n'ayant pas peur de leurs choix. Ils sont et seront différents et, espérons-le, plus éclairés que nous.

Cette fuite des écoles inquiète l'Éducation nationale qui se cache derrière des raisons peu valables, comme le niveau des enfants instruits en famille, ou leur manque de socialisation ou encore leur incapacité à travailler en collectif. Mais en réalité, ce n'est pas le coeur du problème (l'école elle-même échoue et se donne le droit d'échouer), la question est "Comment contrôler l'instruction qui échappe à l'état ?"
Voilà en réalité le point de départ de toutes ces petites mesures qui grignotent peu à peu notre liberté fondamentale d'éduquer nos enfants. Car ce qui est libre et échappe à la direction fait peur à celui qui dirige. C'est une évidence.

Nos enfants ne sont pas en vase clos, asociaux et inadaptés, grandissant sous le joug de parents peureux de ce que leur réserve la société, les protégeant d'un monde féroce.
Non, ils sont libres et heureux et leur école est le monde. Ils aiment le monde et seront certainement les mieux armés pour prendre part aux changements nécessaires à l'évolution de notre société, qui a bien besoin d'un grand rafraîchissement.

"La liberté est identique à l'amour, qui dans sa nature véritable, est responsable - envers la fleur au bord de la route comme envers le voisin, que ce voisin soit là, tout près ou à des milliers de kilomètres."
- Krishnamurti
 

 

Pour aller plus loin et comprendre les enjeux, quelques liens vers les associations de défense de l'instruction en famille, et leurs actions contre les décisions du gouvernement :

- Les enfants d'abord 
- LIAI
- CISE
- Le collect'IEF

Et je rajoute un article du magazine Peps.